Le gemmage : une méthode qui a traversé les siècles
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Attestée à l’époque gallo-romaine, la méthode du gemmage a connu plusieurs évolutions significatives à travers le temps. |

Qu’est-ce que le gemmage ?
Le gemmage consiste à « blesser » le pin maritime, provoquant une sécrétion de gemme ou résine, destinée initialement à faciliter la cicatrisation de l’arbre. Le processus est comparable à la coagulation chez l’homme, qui permet de faire cesser un saignement.
Le gemmage au fil du temps :
Sous l’empire Romain
Utilisation dans le domaine de la construction navale
À partir du XIXe siècle

Le gemmeur préparait tous les pins dont il avait besoin pour sa saison de récolte.
Tout d’abord en pelant l’écorce à l’aide d’un « sarcle à peler ou barrasquit ». Une fois terminé, il procédait à l’aide d’autres outils (hapchòt ou bridon) à la blessure du pin, appelée « pique ou care » pour faire s’écouler la gemme dans un pot de terre cuite (procédé Hugues) attaché sur l’arbre. La cicatrisation rapide du pin obligeait à réaliser très régulièrement une nouvelle incision, au-dessus de la précédente.
1950
Les années 50 ont été marquées par le recours à un activant chimique, l’acide sulfurique. Il permit, certes, de retarder la cicatrisation et d’augmenter le rendement. Mais il eut des conséquences désastreuses sur l’environnement comme sur la santé des gemmeurs, entraînant des maladies professionnelles.
1970-1990
1970 : Apogée de l’activité de gemmage en Aquitaine
• 178 000 tonnes par an
• 18 000 emplois
1990 : Disparition du gemmage en France
• 80 % de parts de marché détenues par la Chine
• 800 000 tonnes par an
2009
La production chinoise chute de 56 %, une baisse compensée en partie par le Brésil et l’Indonésie.
Une petite production se développe en Espagne et au Portugal.
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